Afrique de l'ouest Economie Uncategorized Afrique de l’Ouest : comment les économies se sont comportées en 2017? Posté il y a 4 janvier 2018 7 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin Durant l’année 2017, les États de la sous-région ont continué leur politique de développement pour renforcer leurs économies. Certains d’entre eux ont cependant rencontré des difficultés. D’autres par contre ont attiré l’attention d’investisseurs intéressés par les énergies renouvelables et le secteur manufacturier. La Côte d’Ivoire par exemple n’a pas pu conserver son avance en tant qu’économie connaissant la croissance la plus rapide après avoir été dépassée par le boom de l’Éthiopie. En 2017, les estimations de croissance annuelle du pays ont oscillé autour de 8 %, mais la confiance des investisseurs a été ébranlée par la menace de la mutinerie des soldats. Les autorités n’ont pas eu toute la latitude de mettre en œuvre le plan national de développement qui devait aider le pays à achever de grands projets d’infrastructure et à diversifier son économie. Une grande partie du plan était l’ambition d’aller du plus grand exportateur mondial de cacao cru à la fabrication et à la commercialisation de son propre chocolat. Alors que certains progrès ont été réalisés, les prix du cacao ont chuté et les agriculteurs craignent des mois de décembre et janvier exceptionnellement chauds qui pourraient nuire à leurs récoltes, montrant que la Côte d’Ivoire ne s’est pas encore sevrée d’être un exportateur de matières premières. Le Sénégal a quant à lui vu son économie progresser de 7,1 % durant le troisième trimestre de l’année écoulée. En fin d’année, le pays a même inauguré un nouvel aéroport qui doit lui permettre de desservir près de trois millions de passagers. Avec le Plan Sénégal émergent, le pays devrait atteindre une croissance de 7 % durant l’année 2018. Avec Patrice Talon, l’économie s’est consolidée durant 2017 avec le plan « Révéler le Bénin ». Ce vaste programme devra permettre au pays de développer le secteur de l’agriculture, les infrastructures et l’industrie touristique. Les efforts du Bénin ont été renforcés par le FMI qui a accordé au pays en avril 2017 plus de 150 millions de dollars. L’année précédente, le Bénin a enregistré une croissance économique de 5,4 % (une progression de 1,4 %)/En visite dans le pays en décembre dernier, Christine Lagarde a annoncé une croissance de 6 % pour 2018. Du Togo et du Nigéria Le Togo avait commencé l’année 2017 avec un plan clair pour stimuler son économie. Il s’agissait pour les autorités de renforcer le développement du pays avec de grandes réalisations. Au cœur de ces réalisations se trouve le port de Lomé, un port naturel en eau profonde qui pourrait desservir l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Mais fin août les manifestations contre Faure Gnassingbé ont troublé l’élan économique du pays. Elles ont conduit à des affrontements meurtriers et à des coupures d’internet. Une issue n’est toujours pas trouvée à la crise. Les partis d’opposition continuent de protester. Difficile de faire une prédiction économique pour le pays. L’incertitude qui plane sur le Togo peut « chasser » des investisseurs. Après une année pleine de croissance négative en 2016, le Nigeria a commencé l’année 2017 avec une économie agitée. La chute du prix du pétrole, principale exportation nigériane, ainsi que le sabotage des principales installations pétrolières ont été largement imputés à l’effondrement de l’économie du pays. La crise du dollar a frappé durement les entreprises locales et la classe moyenne du pays. Le premier trimestre de 2017 a donné le ton pour le reste de l’année. L’économie a terminé sa première récession en plus de deux décennies et a commencé à rebondir grâce à une augmentation de la production et des revenus pétroliers. Le maintien de cette croissance en 2018 dépendra à nouveau de la production et des prix du pétrole alors que la Banque mondiale prévoit pour le pays une croissance maigre de 1 % en 2018.