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Pourquoi faut-il [encore] croire en l’Afrique?

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Bien avant Mme Sirleaf Helene Johnson en ce début d’année, la Fondation Mo Ibrahim avait considéré 6 fois en seulement 10 ans qu’aucun des leaders africains n’était digne de son prix de leadership. Comme si Boko Haram, les crises socio-politiques, Ebola ou encore la chute du prix du baril ne suffisaient pas, les volontés politiques sont sanctionnées par un manque de leadership. Cette image de l’Afrique est sans exagération. C’est le reflet d’un continent miné par des maux politiques, des Etats entiers n’ayant de plus grande affliction que les dirigeants qu’ils sont sensés (dans les pays qui se veulent démocratiques), choisir.

Toutefois, et c’est prouvé ailleurs, la démocratie et les droits de l’Homme ne sont pas nécessairement les conditions qui sous-tendent une croissance économique ou le développement dans un pays. Et ce n’est pas la Fondation Bill et Melinda Gates, qui a installé son premier bureau africain à Addis-Abeba qui dira le contraire. Les pays de l’Afrique de l’Est, tels que l’Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie ne sont pas les meilleures illustrations de la démocratie sur le continent africain. Pourtant, ces pays sont porteurs des bons chiffres de croissances, à faire pâlir les Européens.

Avec une croissance de 10,5% en 2015, faisant fi de la crise mondiale et de la chute des cours des matières premières, l’Éthiopie s’affirme désormais comme une puissance économique. Le Rwanda a également trouvé, sous l’égide du Président Kagamé, un modèle de développement particulier, mais dont les avancées en matière d’éducation, de santé, d’urbanisme et d’infrastructures sont manifestes. C’est déjà, commencer par croire que le continent a un fort potentiel, qui, exploité raisonnablement, développerait le continent d’une manière fulgurante.

D’abord, l’Afrique est une terre très fertile qui a permis à la technologie de s’y loger et de se faire épouser. Elle a fait un saut vers l’avant en matière de technologie, sans précédent. Les avancées culturelles et humaines ont déjà prouvé qu’une population ne s’étant pas familiarisée avec le téléphone fixe pouvait optimiser l’utilisation de la téléphonie mobile pour, non seulement en faire un outil de communication, mais et aussi et encore de commerce et de transaction financière. Cet exploit a vocation à être réédité dans de nouvelles formes de production et de distribution d’électricité, d’eau et de moyens de transport.

Il faut aussi croire en l’Afrique parce qu’elle a une jeunesse travailleuse. Cette nouvelle génération de jeunes africains est celle qui s’emploie dans l’entrepreneuriat, active et qui se refuse de rêver de l’État-providence. Cette jeunesse est plus motivée et apte à l’initiative de développement. Et cette même jeunesse forme un vaste marché de plus de 3 milliards de consommateurs, chiffre qui est en proie d’augmenter de façon exponentielle dans la prochaine décennie.

Alors il faut en déduire que l’Afro-optimisme n’est pas un concept creux. Mieux, il est porté sur des soubassements qui permettent d’entrevoir des réponses aux principaux défis du continent.

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