Cinema Infinity War : non, Black Panther est aussi invincible! Posté il y a 23 mai 2018 7 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin En Afrique, la mort de Black Panther a produit un effet qui va au-delà du fait que le blockbuster Marvel’s Avengers: Infinity War soit une fiction. Pour cause, l’Afrique venait de connaitre son premier superhéros, il y a juste quelques mois encore. Il a fallu une patience légendaire aux cinéphiles africains, avant de connaitre enfin, juste en février dernier, le premier superhéros noir au même rang (ou presque) que Super Man, Iron Man, Hulk, Wonder Woman, etc… Mais contre toute attente, Black Panther ne brillera plus que par la petitesse de la longévité après la sortie d’Infinity War. Bien que les deux films aient eu beaucoup à prouver au public, Black Panther semble être créé pour être le joyau de la couronne dans l’histoire cinématographique de l’univers cinématographique de Marvel, une production qui a pu bouleverser un ordre. Mais à vrai dire, Black Panther est le film le plus important parce qu’il en dit beaucoup plus que ce qu’Infinity War pourrait dire. Du moins, pour les Africains. Black Panther ne pousse pas seulement les points de l’intrigue ; mais il ouvre les téléspectateurs à un monde qui affecte non seulement la manière dont ils perçoivent les superhéros et l’héroïsme, puis plonge dans un afro-futurisme sans précédent dans le monde cinématographique. Cette production a ramé à contrecourant des préjugés presque standards eus sur l’Afrique, tout en nous donnant un drame shakespearien. C’est sans doute que c’est un énorme changement psychologique qui peut dire aux téléspectateurs qui se sont longtemps vus dans le décor qu’ils sont, eux aussi, qu’ils peuvent être perçus par les autres comme étant assurés et significatifs. T’Challa, si différent Le héros du film, T’Challa (Chadwick Boseman), est également différent des superhéros Marvel standards. Dans T’Challa, il y a un héros qui pourrait admettre quand il avait tort. T’Challa est un superhéros qui accueille la force naturelle des femmes. Les femmes l’entourent dans toutes les facettes de sa vie, et il ne montre jamais une masculinité toxique ou ne se sent en quelque sorte émasculé par des femmes comme la Dora Milaje qui lui sauve la vie. C’est un personnage qui résonne avec les téléspectateurs noirs à un niveau plus profond que Iron Man ou Captain America, bien évidemment. La mort de T’Challa est comme du sel dans une blessure qui commençait juste à guérir. Tuer T’Challa, fut-ce par imprévision (c’est ce que fait comprendre le scénariste du film), est encore aux yeux des Africains, une façon de montrer que les succès en Afrique sont éphémères. Que les héros sur ce continent n’ont pas les meilleurs destins, et qu’ils n’ont de gloire que le temps d’un répit. Mais à vrai dire, tout comme Captain America, Spider Man, Iron Man, Black Panther peut être également invincible. A l’image de la bataille d’Adoua d’il y a plus d’un siècle déjà à l’issue de laquelle les Ethiopiens ont réussi à repousser les colons italiens, de l’armée de Béhanzin du Dahomey, de l’armée des Amazones du même peuple qui a réussi à traverser le temps, T’Challa pouvait être un superhéros qui sait assumer son succès. En attendant que Marvel décide de ressusciter T’Challa à son goût, pour nombre d’Africains, Black Panther reste un héros qui ne saurait si facilement mourir.