Agroalimentaire Nigeria Nigeria: une startup lève 1 million de dollars pour connecter les paysans Posté il y a 12 février 2018 7 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin L’introduction de petits producteurs agricoles nigérians aux moyens limités sur un marché plus large, a permis à la nouvelle start-up Farmcrowdy de bénéficier d’un million de dollars auprès d’investisseurs tels que Techstars, Cox Ventures et Social Capital. Au Nigeria, la possibilité que plus de Nigérians de classe moyenne puissent s’impliquer dans l’agriculture gagne la conviction des investisseurs et fait le succès de la tech-startup Farmcrowdy. Cette plateforme numérique agritech révolutionne le secteur agricole local en connectant les petits producteurs agricoles aux sponsors nigérians de la région, des États-Unis et du Royaume-Uni pour investissement. Lancée en novembre 2016, la startup n’a cessé de gagner en popularité et en intérêt international. En août 2017, Farmcrowdy est devenue la première startup africaine acceptée dans le programme accélérateur de Techstars Atlanta. Le modèle de crowdfarming de la startup permet aux Nigérians de parrainer des fermes existantes (les cultures comprennent le manioc, le maïs, le riz et les fèves de soja) avec une somme comprise entre 260 et 790 dollars. En retour, lors de la récolte, les bailleurs agricoles gagnent entre 9 % et 25 % de profit sur leur investissement initial. Cette injection de capitaux permet aux agriculteurs de cultiver de plus grandes terres agricoles afin de se développer plus rapidement. La proposition de Farmcrowdy a vu 1 000 commanditaires agricoles depuis son lancement, et la startup a maintenant construit un réseau de plus de 3 000 agriculteurs. Des problèmes complexes aux marchés numériques L’application offre aux sponsors de « Farm Shop » des opportunités agricoles filtrées par type de produit, le montant du financement, la durée du contrat, et les rendements attendus sur un investissement. Les profils comprennent des détails sur ce que le parrainage finance (intrants agricoles, conseils techniques ou soutien logistique) pour atteindre les rendements. Les cultures courantes sont le manioc, le soja et le riz. Via la même plateforme, les investisseurs peuvent suivre la performance de leurs placements. « Ce qui différencie Farmcrowdy des autres plateformes, c’est qu’il transforme un problème complexe en marché numérique », a déclaré Onyeka Akumah, PDG de Farmcrowdy, lors d’une interview dans le média local. Et d’expliquer, « nous prenons en charge le financement des agriculteurs, la formation des agriculteurs, en fournissant le marché pour les agriculteurs à vendre. Nous nous occupons de la logistique pour mettre les récoltes agricoles sur le marché et nous assurer que les agriculteurs obtiennent un rendement décent à la fin de leur cycle ». En réalité, farmcrowdy sélectionne des fermes à petite échelle dans tout le Nigéria et travaille avec des partenaires tels que Syngenta et l’Institut international d’agriculture tropicale d’Afrique pour élaborer des programmes de parrainage afin de leur fournir une expertise. Puisqu’un grand problème, selon Akumah, est que beaucoup de fermes n’ont pas les intrants nécessaires pour atteindre le plein potentiel de récolte de leurs parcelles. Perspectives Le modèle de revenu de Farmcrowdy fonctionne sur un système principal de distribution selon le quota de 40 % pour les sponsors, 40 % pour les agriculteurs, et 20 pour cent pour Farmcrowdy. Selon les ambitions de Farmcrowdy, la startup utilisera son nouveau financement pour étendre ses opérations dans à 20 États nigérians (elle opère actuellement dans huit états) et ajoutera 4 000 agriculteurs à son réseau. Le PDG de Farmcrowdy, Onyeka Akumah, considère que le potentiel de revenus pour l’agriculture au Nigeria est « aussi important », en notant la taille et la croissance du pays. « Le Nigeria compte 186 millions de personnes et devrait devenir le troisième plus grand pays du monde au cours des 30 prochaines années. Toutes ces personnes vont avoir besoin de nourriture pour manger », croit-il.