Accueil Afrique de l'ouest Côte d'ivoire À 20 ans, l’Ivoirien O’Plerou crée des émoticônes africaines

À 20 ans, l’Ivoirien O’Plerou crée des émoticônes africaines

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Le défi du jeune Ivoirien O’Plerou est bien clair : concevoir cette année 365 icônes pour les réseaux sociaux qui reflètent la diversité du continent africain, à raison d’une émoticône chaque jour.

Si les Kim K West ont leurs kimojis, l’application snapchat les bitmojis, de même que les géants Google et Apple, l’Ivoirien Luc Denis Grebet, connus sous le nom d’O’Plerou a aussi pensé à l’Afrique.

Étudiant graphiste, il a décidé de commencer son année 2018 avec un projet appelé Zouzoukwa, qui veut littéralement dire image en langue bété, l’une des 70 qui coexistent en Côte d’Ivoire. Son projet consiste à concevoir et publier une nouvelle émoticône pour chaque jour de l’année, pour un total de 365 représentant la diversité et la richesse des 54 pays d’Afrique.

En effet, l’idée lui est venue en mars 2017, quand il a décidé de concevoir une série de masques qui représenteraient la vaste culture de son pays. « Mais je ne savais pas vraiment comment l’exécuter, alors j’ai abandonné l’idée », dit-il. Un jour de septembre dernier a été l’inspiration finale du jeune, alors qu’il discutait avec un ami grâce à une application de messagerie. Il a alors pensé à créer des émoticônes pour exprimer l’ethnicité, l’histoire, la gastronomie et la vie quotidienne. Finalement, il a décidé d’étendre le projet à l’ensemble de l’Afrique.

Dans les publications faites jusqu’à présent sur son compte Instagram, les émoticônes publiées sont des représentations des différents groupes ethniques du continent et des objets du quotidien ou de la nourriture typique.

Son idée l’a conduit à remporter les Adicom Awards dans la catégorie des jeunes innovateurs.

Perspectives

Les émoticônes créées par O’Plerou ne sont pas encore incluses dans les plateformes numériques telles que Whatsapp ou Facebook Messenger/ le concepteur, pour l’instant, n’a non plus reçu d’offres pour les intégrer.

« La société qui les gère est le consortium Unicode et tout le monde peut proposer. Cependant il faut qu’ils répondent à certains critères qui sont principalement la popularité, une forte demande et une compréhension par “un grand nombre de personnes”. Honnêtement, je ne pense pas que les emojis spécifiques aux pays puissent être acceptés, mais il y a de l’espoir pour certains autres » confie-t-il.

Mais pour celui-ci, l’objectif principal est en train d’être atteint : partager la culture africaine avec le monde entier. En plus de ça, celui-ci espère réaliser une application où ses créations seront utilisables. Il compte aussi vendre des vêtements et autres accessoires sur lesquels il y aura les zouzoukwa. Mais pas que. En parallèle, l’étudiant a créé un site web où il compte partager le processus créatif de chaque emoji et des recettes pour les nourritures.

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