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Afrique: ces 5 chefs d’États qui ont réduit leurs salaires

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George Weah, le nouveau président libérien, a récemment annoncé une réduction de 25% son salaire et ses avantages sociaux, et ce, avec effet immédiat.

Cette réduction intervient à un moment où le nouveau dirigeant du Liberia a constaté une « détérioration rapide de la situation économique » de son pays. « Notre économie est brisée. Notre gouvernement est fauché. Notre monnaie est en chute libre; l’inflation augmente », a regretté Weah. « Le chômage est à un niveau sans précédent et nos réserves de change sont à leur plus bas niveau », a poursuivi l’ancien joueur.

Cette réduction implique que le président du Libéria gagnera désormais environ 75.000 dollars, alors que son salaire était estimé à environ 100 000 dollars par an avant.

Mais Weah n’est pas le premier président à le faire. Voici 5 autres qui l’ont fait avant lui :

John Magufuli- Tanzanie

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Afin de faire face aux dépenses de l’État, l’année dernière, la Tanzanie a opéré une réforme qui a permis de réduire les salaires des fonctionnaires.  Pour donner l’exemple, le Chef de l’État John Magufuli avait annoncé qu’il avait réduit son salaire mensuel à 4 000 dollars par mois, soit quatre fois moins que son prédécesseur, pour tenter de faire face à la crise.

« Je ne l’augmenterai pas, parce que mon obligation est de servir les Tanzaniens d’abord. Les citoyens sont fatigués du vol d’argent » avait-il déclaré, en rapport à son salaire.

Surnommé « le Bulldozer », John Magufuli est l’un des chefs d’État africains les moins payés actuellement.

Muhammadu Buhari- Nigeria

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Lorsqu’il venait de prendre le pouvoir en 2015 en remplacement à Goodluck Jonathan, l’actuel chef de l’État nigérian avait réduit son salaire de 50%. Cette réforme a concerné aussi son vice-président, Yemi Osinbajo.

L’annonce avait a été faite au moment où la première économie d’Afrique faisait face à une situation économique très difficile en raison notamment de la chute des cours mondiaux du pétrole, dont le pays dépend.

L’ancien chef militaire est connu pour être particulièrement austère, ayant peu de richesse personnelle. Le salaire présidentiel au Nigeria est d’environ 70 000 dollars, indemnités comprises.

Abdel Fattah al-Sisi – Égypte

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Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi s’est engagé à abandonner la moitié de son salaire et de ses biens en 2014, lorsque l’économie du pays s’est rétractée après le bouleversement du printemps arabe.

« Il doit y avoir de vrais sacrifices de la part de chaque homme et femme égyptiens. Je prends le salaire maximum de 42 000 livres égyptiennes (5 200 $ par mois) et personne ne prendra plus que le maximum » avait-il déclaré, avant d’ajouter, « je vais faire deux choses: je ne vais pas prendre la moitié de cette somme et mes biens, même ce que j’ai hérité de mon père, je vais abandonner la moitié pour l’amour de notre pays ».

Uhuru Kenyatta- Kenya

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En 2014, lors d’une confrontation publique pour répondre à la masse salariale du secteur public du gouvernement, le président kényan Uhuru Kenyatta a annoncé une réduction de salaire de 20%. Il a réduit les salaires de son ministre de 10% et a exhorté tous les députés à suivre la tendance.

« Nous devons faire face à ce monstre si nous voulons développer cette nation. Sinon, tôt ou tard, nous deviendrons un pays qui ne percevra que des impôts pour se payer », avait déclaré le président Kenyatta.

Les politiciens du Kenya sont parmi les mieux payés du continent. Le président a un salaire de base de 14 000 $ par mois (168 000 $ par année).

Joyce Banda- Malawi

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L’ex-présidente du Malawi, Joyce Banda, avait également déclaré une réduction de salaire de 30% en 2012. Son salaire à l’époque était d’environ 60 000 $ par année, un chiffre qu’elle disait déjà « très bas ». Elle avait également vendu à 15 millions de dollars le jet présidentiel acquis par son prédécesseur Bingu wa Mutharika, décédé en fonction le 5 avril 2012, afin de lutter contre la malnutrition et relancer une économie à terre.

Son successeur, Peter Mutharika, n’ayant pas souhaité continuer dans la même logique, est revenu à un salaire normal l’année dernière.

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