Afrique du sud Tech & Innovation Afrique du Sud: trois jeunes inventent un robot pour sauver les mineurs Posté il y a 12 février 2018 7 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin En Afrique du Sud, face aux grands risques que courent quotidiennement les mineurs, un groupe de jeunes étudiants a développé système pour alerter en cas de danger. « Rock Pulse », c’est ce système qui sera déployé prochainement dans les mines sud-africaines. Ce système d’alerte rapide et de surveillance détecte la stabilité des roches dans les mines et réduit le risque d’accidents miniers. Un dispositif conçu par des étudiants sud-africains en sciences, qui pourrait aider à prévenir les décès dus aux mines. En effet, Rock Pulse est un autre robot développé par le Conseil sud-africain pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), et présentée au Mining Indaba qui se tient actuellement au Cap, en Afrique du Sud, du 5 au 8 février 2018. Le robot travaille en recueillant des données souterraines et en interprétant ces données afin de déclencher une alarme si un danger potentiel est détecté, a déclaré Veronica Mohapeloa, porte-parole du Département de la science et de la technologie. Ces étudiants font partie d’un groupe de participants au programme Data Science for Impact et Decision Enablement (DSIDE), qui est financé par le Département des Sciences et Technologies, a confié Mme Mohapeloa. Cinquante étudiants d’Afrique du Sud ont été recrutés pour faire partie du programme de cette année, a-t-elle ajouté. En réalité, le programme DSIDE vise à renforcer les capacités en matière de science des données en recrutant des étudiants pour participer à la résolution de problèmes réels par la pratique. Environ 50 étudiants de partout au pays ont été recrutés dans le programme de cette année, qui a formé 141 étudiants depuis sa création en 2014. Les étudiants qui ont développé le système de Rock Pulse (Nicolene Roux, Boitumelo Mahlobo et Clodita Mandlazià) ont confirmé que la technologie a atteint un niveau de confiance, ce qui assure sa validité, mais que des améliorations sont encore nécessaires. « Nous nous sommes rendu compte que la technologie ne pouvait pas faire la différence entre un son artificiel et un son non créé, c’est là qu’il faut s’améliorer, car vous ne voulez pas qu’un faux déclencheur affecte négativement la production d’une mine » a déclaré Nicolene Roux, qui a passé trois ans sous terre pendant ses études de géologie. En effet, les mines d’Afrique du Sud sont considérées comme l’un des environnements de travail le plus dangereux du pays, en raison des explosions de roches et de l’activité sismique qui fait beaucoup de morts. Fonctionnement de Rock Pulse Le système de surveillance Rock Pulse est testé par le CSIR. Le département explique que Rock Pulse fonctionne en collectant des données en temps réel, sous terre, à l’aide d’un géophone connecté à un boulon de toit dans un puits de mine. Les algorithmes interprètent alors les données pour identifier les déclencheurs ou les événements potentiellement dangereux, provoquant éventuellement une alarme pour l’évacuation des parties affectées de la mine. De fait, RockPulse est capable d’écouter la microsismicité brute, d’extraire des caractéristiques de microfractures. La surveillance est continue en temps réel des instabilités et permet également d’optimiser les temps de réintroduction en toute sécurité après des événements dangereux. Par ailleurs, d’autres technologies seront également exposées au Mining Indaba développé par le CSIR. Ceux-ci comprennent le dispositif d’inspection, le système de prévention des collisions, la santé au travail et les solutions technologiques d’ergonomie. Le responsable du groupe de recherche CSIR, John Isaacs, estime que le système est un pas dans la bonne direction pour remplacer les anciennes technologies actuellement utilisées, d’autant plus que les mines sud-africaines ont besoin de technologies robustes pour améliorer les conditions de travail. Le but ultime, ajoute-t-il, est que le système devrait être en mesure d’éclairer la planification future, d’identifier les risques et de définir les voies de sortie les plus courtes en cas d’évacuation. Pour cela, les concepteurs sont exhortés à une amélioration.