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GoMetro, la startup qui a révolutionné le transport commun en Afrique du Sud

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Fondée en septembre 2012 par Justin Coetzee et située à Cape Town en Afrique du Sud, GoMetro est une start-up membre de la Silicon Cape Initiative dont la vocation est d’améliorer la mobilité des utilisateurs et de faciliter l’utilisation des transports en commun par les 19 millions d’habitants concernés. Depuis, l’entreprise fait florès.

Quand le Sud-Africain Justin Coetzee lançait en 2012 son premier système d’information sur les transports publics en temps réel en Afrique du Sud, Go Metro n’était qu’une startup comme ces centaines d’autres, hébergées à la Silicon Cape.

« Toute personne qui dépend des transports en commun a probablement connu cette période où, vous êtes là, à la gare, vous ennuyant, regardant une horloge pour vérifier l’heure » se rappelle Justin Coetzee, période qui avait précédé l’apparition de son application.

C’était en 2011, quand il a commencé à utiliser les transports en commun au Cap pour se rendre au travail. « Les trains de MetroRail [le plus grand système de transport formel en Afrique du Sud, NDLR], connaissaient des retards de service chroniques et un frappant problème de communications, menant à des  manifestations d’humeurs » ajoute l’entrepreneur, Ingénieur des transports de formation. De là, nait l’idée de réguler la situation avec son application Go Metro.

Définit par son concepteur, Go Metro est une société très ‘green’ qui vise à faciliter la prise de décision pour ses utilisateurs, en trouvant une solution au problème de communication et d’accès aux données autour des transports en commun, en particulier de MetroRail.

En effet, le principal but de l’application est de résoudre les nombreux problèmes de mobilité en Afrique du Sud par le biais notamment d’une application et de nouvelles plateformes d’échange d’information en temps réel comme la  GoMetro TV par exemple. Le  système d’information sur le transport public basé sur le mobile fournit aux  ‘’navetteurs’’ des mises à jour en temps réel sur les retards, afin qu’ils puissent choisir de prendre d’autres moyens de transport ou prendre d’autres dispositions.

Cette plateforme interactive donne un aperçu rapide de l’état de la circulation, des horaires et retards des trains et des bus, avec en prime, la possibilité de calculer le prix des déplacements ou encore d’envoyer un message pour prévenir d’un éventuel retard à un rendez-vous déterminé d’avance. L’application a su connecter les villes de façon beaucoup plus efficace.

En début d’année 2017, la startup  s’est jointe à PitchDrive pour entreprendre une tournée de financement de capital-risque en Europe, qui comprenait des présentations à Londres, Amsterdam, Berlin, Zurich et Paris. Une tournée qui a visiblement porté ses fruits.

Succès

Le service a été approuvé et accepté par Metrorail, qui exploite des services de trains de banlieue dans les principales zones urbaines d’Afrique du Sud, et s’est rapidement développé pour desservir des millions de navetteurs réguliers. Mais bien encore, la firme a reçu le soutien d’investisseurs de renom tels que Michael Jordan, Michael Pfaff, Derek Prout-Jones et Kevin Harris.

En 2014, l’entreprise a été lauréat du prestigieux prix du ‘’Best Innovation in a Growth Market” au San Francisco Mobile Global Forum pour son application Metrorail. L’année suivante, GoMetro fait encore apparition sur les grands podiums en remportant le prix “Global Best Practice Award in Transportation Value Added Services” du « Frost & Sullivan », pour sa capacité à appréhender les changements et à toujours proposer de nouvelles solutions à ses 300 000 utilisateurs mensuels.

En fin d’année 2017 d’ailleurs, GoMetro a été choisie comme l’une des rares startups de transport à rejoindre le programme d’accélérateur Intelligent Mobility du Royaume-Uni, qui vise à « réviser radicalement » les systèmes de transport mondiaux. Un accélérateur qui est conçu pour « attirer des start-ups à fort potentiel de croissance dans la chaîne d’approvisionnement du transport au Royaume-Uni, tout en les aidant à devenir des entreprises de premier plan », peut-on lire sur leur site Internet.

Le programme vise à améliorer les transports, en intégrant des thématiques telles que l’open data, l’intelligence artificielle et les systèmes autonomes.

Ce énième succès constitue pour la startup, un « carburant de fusée » s’en est réjoui le promoteur Justin Coetzee.

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