Education Somalie Sciences: une camerounaise lauréate du prestigieux prix OWSD-Elsevier Posté il y a 19 mars 2018 6 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin Cinq femmes scientifiques des pays en voie de développement ont reçu un prix international pour la recherche qui favorise le développement socio-économique et une meilleure qualité de vie. Parmi elles, la Camerounaise Germaine Djuidje Kenmoe. Docteure Germaine Djuidje Kenmoe a été sélectionnée aux côtés de Hasibun Naher du Bangladesh, Silvia González Pérez de l’Équateur, Dawn Iona Fox de la Guyane et Witri Wahyu Lestari de l’Indonésie. Chacune d’elle a reçu un prix en espèces de 5 000 $ US pour leur travail. Les prix font partie d’un partenariat de sept ans entre OWSD et la Fondation Elsevier. OWSD préside un panel de scientifiques distingués pour sélectionner les gagnants, et la Fondation Elsevier soutient avec les prix en argent pour chaque gagnant. De la simulation du tsunami à l’amélioration de l’efficacité énergétique en passant par la qualité de l’eau potable, ces scientifiques s’attaquent activement à certains des plus grands défis auxquels leurs communautés sont confrontées, a commenté Ylann Schemm, directeur de la Fondation Elsevier. Toutes les femmes n’ont pas la possibilité et l’occasion de le faire. En effet, selon les données de 2015 de l’UNESCO, dans une grande partie du monde, les femmes se heurtent à des obstacles sociaux, politiques et économiques pour consacrer leur vie professionnelle à la science. Inspirer les jeunes Camerounaises Sur cette courte liste des scientifiques récompensées, on note que la Camerounaise Djuidje Kenmoe est la seule Africaine. Djuidje Kenmoe a été sélectionnée pour ses travaux sur la mécanique et l’étude des processus de frottement et d’usure au niveau moléculaire. Une recherche qui a le potentiel d’applications importantes dans le domaine de l’efficacité énergétique. « Recevoir le Prix de la Fondation OWSD-Elsevier signifie que ma recherche a un impact dans la communauté scientifique internationale. Cela m’aidera aussi à inspirer les jeunes filles à faire carrière en physique », a-t-elle déclaré. Cette Camerounaise qui veut inspirer les jeunes filles à s’intéresser aux domaines scientifiques soutient que pour devenir scientifiques dans un pays en développement, les femmes « doivent être créatives et engagées». Cela, a-t-elle ajouté, c’est parce qu’en plus du travail académique, elle sera souvent « liée à des responsabilités et à des devoirs sociaux et familiaux ». Elle reste en outre convaincue que la science et l’éducation peuvent promouvoir le changement dans sa communauté. C’est pourquoi une partie de son travail consiste à convaincre les familles qu’elles «devraient offrir aux filles les mêmes opportunités qu’elles offrent à un garçon. Les filles doivent savoir que lorsqu’elles ont un emploi, elles peuvent être financièrement indépendantes et avoir un pouvoir important dans les décisions familiales ». Cet aspect souligne l’importance d’un prix spécifique aux femmes scientifiques qui vivent et travaillent dans les pays en voie de développement, affirme Hortensia Moreno, chercheuse à l’Université nationale autonome du Mexique et spécialiste des études de genre. Selon elle, ce prix fait la lumière sur la nécessité de promouvoir la présence des femmes dans des domaines scientifiques auxquels elles ont été empêchées d’entrer.