Tech & Innovation Zimbabwe Comment WhatsApp a redessiné le trafic internet au Zimbabwe Posté il y a 4 janvier 2018 4 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin WhatsApp est devenu depuis quelques années l’application la plus populaire dans certains États du continent. C’est le cas en Zimbabwe où près de 44 % de l’utilisation de l’internet mobile dans le pays est consacré à l’application de messagerie. Comparé à Facebook qui représente 1 % de l’utilisation de l’internet mobile. L’application est de plus en plus utilisée. Au point où plus de la moitié des données internet vont lui être consacrées. Selon l’autorité de régulation des postes et télécommunications du Zimbabwe (Potraz), les offres promotionnelles Whatsapp commercialisées par les opérateurs mobiles du pays font augmenter l’utilisation des plateformes. WhatsApp a changé la façon dont les Zimbabwéens communiquent et partagent des informations à travers des groupes et des listes de diffusion traitant de tout, de la politique et du gouvernement au football et à la musique. Mais les sociétés de télécommunications au Zimbabwe comme ailleurs en Afrique ne sont pas toujours aussi enthousiastes à l’égard de l’importance grandissante de WhatsApp, car elles ne reçoivent aucun revenu direct du service et cela « cannibalise » les revenus existants des SMS et de la voix. Ralentissement Il y a deux ans, les compagnies de téléphonie mobile du pays ont perdu de considérables revenus de voix au cours du premier trimestre, selon le Potraz. Les revenus de la téléphonie mobile ont représenté 53 % du chiffre d’affaires total au deuxième trimestre, contre 58 % au trimestre précédent. Les revenus de données mobiles sont restés stables autour de 21 %. Cependant, le chiffre d’affaires total des firmes mobiles pour la période était en hausse de 3,2 % à 185,6 millions de dollars. Bien que WhatsApp soit la plate-forme de messagerie texte la plus utilisée, il est également préféré pour sa fonction d’appel vocal, en particulier pour les appels internationaux. Les firmes mobiles zimbabwéennes ont déjà fait pression sur le gouvernement pour qu’il réglemente les meilleurs services du pays. Les taux de croissance des revenus mobiles ont ralenti en Afrique subsaharienne depuis 2013 et cette tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin de la décennie, malgré une base d’abonnés toujours en croissance rapide. Sur le continent, de plus en plus d’abonnés ont montré une préférence pour discuter et passer des appels vocaux via ces plateformes comme WhatsApp, Skype et FB Messenger. Cela a conduit à une « cannibalisation croissante des revenus traditionnels de la voix et de la messagerie », selon l’organisation mondiale du commerce, la GSMA.