Accueil Economie Agroalimentaire Diplômée de biochimie en Écosse, elle devient maître chocolatière au Nigeria

Diplômée de biochimie en Écosse, elle devient maître chocolatière au Nigeria

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Après des études en biochimie en Écosse, cette Nigériane a travaillé dans le domaine de la confiserie et du maquillage avant de finalement renoncer à son dernier emploi aux ressources humaines dans une organisation. Femi Oyedipe déclare avoir cédé à son « esprit d’entreprise ». « J’ai toujours rêvé avoir ma propre entreprise, avoir une carrière réussie en tant que diva corporative intelligente », souligne Femi Oyedipe. Il y a trois ans, lorsque Femi Oyedipe décide d’entreprendre, elle est d’abord guidée par la volonté de faire rayonner son pays et son continent. La jeune entrepreneure explique s’être intéressée à la production du cacao.

Très vite, « j’ai été surpris par les réalités du secteur », commente-t-elle. « Nous n’avons pas de chocolatiers locaux. La majeure partie de notre cacao est exportée et nous importons ensuite des chocolats », explique Femi Oyedipe. Avant d’ajouter : « Savoir que mon pays et d’autres de la sous-région sont les plus grands producteurs est une fierté. Mais se rendre compte que ce sont les pays étrangers qui tirent plus de profit de cette industrie est inquiétant ».

Production locale

La Nigériane dirige depuis 2015 LoshesChocolate. Son objectif est de produire du chocolat de bonne qualité. L’entrepreneure s’est surtout engagée à faire confiance à ses compatriotes producteurs. Elle achète essentiellement des fèves de cacao produit dans des régions du Nigéria, notamment dans les États d’Oyo et d’Ondo.

Après sa création, les premiers produits de LoshesChocolate ont été offerts. En retour, Femi Oyedipe a tenu compte des remarques et des commentaires des « potentiels clients ». LoshesChocolate a d’ailleurs eu ses premiers clients sur les réseaux sociaux grâce à des photos de chocolats que Femi Oyedipe a partagées sur Facebook, Twitter et Instagram. « Les médias sociaux nous ont aidés à faire connaître la marque avant que nous commencions à explorer d’autres canaux de marketing », souligne-t-elle.

Augmenter la production

« Nous nous sommes concentrés sur la création d’une marque et l’entrée dans le marché, nous avons donc dû modifier un grand nombre de nos processus », confie l’entrepreneure. Depuis trois ans, LoshesChocolate maîtrise la torréfaction de toutes les fèves qu’elle reçoit. L’entreprise améliore régulièrement son emballage.

Femi Oyedipe ambitionne augmenter sa production. L’entrepreneure veut à cet effet disposer de moyens pour broyer des fèves de 36 à 48 heures dans son entreprise. Alors qu’elle ne dispose pas encore d’une main-d’œuvre qualifiée, l’entreprise manque également de machines de fabrication. Pour autant, Femi Oyedipe ne se décourage pas. « Nous prévoyons de créer plus de choses en utilisant des chocolats. Notre objectif est de présenter le Nigeria comme un pays chocolaté », affirme-t-elle.

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