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Au Ghana, la télémédecine pour révolutionner la politique sanitaire

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Au Ghana, la Fondation Novartis et le Ghana Health Service ont annoncé la réussite de l’intégration et de l’extension d’un programme de télémédecine, avec une couverture nationale prévue pour 2019.

Le Ghana a amorcé un processus de développement il y a une décennie qui impressionne en Afrique. Pour couronner cette croissance fulgurante, le pays mène à intérieur une politique de concurrence palpable en matière de technologies à l’endroit les grandes puissances comme l’Afrique du Sud. Notamment, en télémédecine.

Dans cette logique, le Ghana a entrepris un certain nombre de démarches dans le domaine. En effet, dans ce pays le service de télémédecine a débuté comme modèle pilote dans le district d’Amansie Ouest de la région d’Ashanti en 2011, couvrant 30 communautés d’environ 35 000 personnes. Sur ce, la Fondation Novartis travaille avec divers partenaires locaux et internationaux, dont le ministère ghanéen de la Santé.

En clair, ce programme utilise la technologie mobile pour connecter les agents de santé communautaires avec des professionnels de la santé spécialisés via des centres de téléconsultation ouverts 24 heures sur 24. Les médecins, les infirmières et les sages-femmes des centres de téléconsultation encadrent les agents de santé communautaires et conseillent sur le traitement de leurs patients, en particulier dans les soins d’urgence. Une politique qui renforce la capacité de soins de santé et responsabilise les agents de santé communautaires, tout en améliorant la qualité des soins. Selon les premiers responsables, cette mesure est conçue pour également éviter les renvois inutiles, en réduisant les temps de transport et les coûts pour les patients.

De fait, en 2016, plus de la moitié des téléconsultations ont pu être résolues directement par téléphone, dont 31% ont évité les renvois.

Sur les pas de la télémédecine

Basé sur le succès du modèle de télémédecine, le Service de santé du Ghana a maintenant choisi pour la mise en œuvre à travers le pays dans le cadre de sa stratégie nationale de santé en ligne pour utiliser les TIC pour améliorer la prestation des soins de santé.

En collaboration avec la Fondation Novartis sur une feuille de route pour la mise à l’échelle, le Service de santé du Ghana et le ministère de la Santé ont maintenant mis en place au total six centres de téléconsultation à travers le pays. La couverture nationale complète des services de télémédecine devrait être possible à l’échéance 2019.

Pour le directeur général du Ghana Health Service, le Dr Anthony Nsiah,  il s’agit d’assurer à tous les Ghanéens des soins de santé abordables et de qualité d’ici 2020. La télémédecine n’est donc plus, à ses yeux, que la prochaine étape vers la couverture sanitaire universelle au Ghana.

L’intégration des services de télémédecine dans la politique nationale ghanéenne de santé marque en réalité un changement radical pour les partenariats multisectoriels qui permettent d’étendre les programmes percutants. C’est d’ailleurs ce que pense le Dr Ann Aerts, responsable de la Fondation Novartis. Selon lui, travailler avec les décideurs politiques pour intégrer des initiatives comme la télémédecine dans les systèmes de santé est l’objectif ultime pour le pays. Parce qu’en réalité, de telles initiatives peuvent continuer à transformer les soins de santé pour les années à venir.

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