Culture Musique “This is America”: voici la rwandaise derrière le clip de Childish Gambino Posté il y a 24 août 2018 5 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin Être, seulement à 23 ans, dans les coulisses de l’une des vidéos les plus emblématiques de l’année 2018 reste un bel accomplissement pour la Rwandaise Sherrie Silver. Pour la danseuse et actrice qui a fait du rappeur américain Childish Gambino l’une des figures américaines de musique de l’année, la danse africaine sur la grande scène est plus importante qu’autre chose. Son objectif est très clair : faire en sorte que la danse africaine devienne un genre à considérer comme le ballet ou la danse de rue et tous ces autres célèbres styles. Cette éthique se reflète dans ce qui est son travail le plus célèbre à ce jour. Avec des routines de danse symboliques offrant un commentaire social cinglant, « This is America » un clip de Childish Gambino, est devenu viral sur internet depuis sa sortie en mai 2018, avec près de 350 millions de vues sur YouTube. Des mois après avoir inspiré des morceaux de réflexion et des profils, le travail de Sherrie sur « This is America » a été nominé dans la catégorie meilleure chorégraphie aux MTV Video Music Awards 2018. Après avoir rencontré Gambino, à travers la nièce du rappeur, les deux créateurs ont accepté d’avoir des styles de danse africains en vedette dans la vidéo. « Cette chorégraphie représente beaucoup de mouvements de danses africaines parce que je voulais représenter non seulement d’où je viens, mais aussi le Ghana, le Rwanda, le Nigeria, autant de types de danses », dit la jeune artiste rwandaise. La longue histoire Depuis la sortie de la vidéo, les choses ont bien tourné pour Sherrie. Mais son travail récent n’est qu’un nouveau chapitre d’une histoire qui a commencé il y a de nombreuses années, en Afrique de l’Est. Née en 1994, Sherrie a déménagé au Royaume-Uni à l’âge de cinq ans. Ayant entendu des histoires de vie en Angleterre, elle dit qu’elle était jeune et motivée, comme elle l’est toujours pour « donner la voix aux sans voix ». La diversité de Londres en particulier « fournit un public naturel pour ce que je fais. » Avec les conseils de sa mère, des cours et des performances à son actif, les opportunités se sont rapidement présentées pour la danseuse en plein essor. Elle a eu la chance de travailler pour le président rwandais Kagame et peu après, elle a été recommandée pour un film. Toutefois, les grands et petits écrans ne pouvaient l’empêcher de bouger en rythme. « Ce n’était jamais le plan que je voulais être une actrice, la danse m’a choisi fondamentalement », dit-elle. Depuis lors, Shirley a appris son métier à travers les rues en Afrique.