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Transport aérien: comprendre le marché unique lancé par l’Union Africaine

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C’est une des résolutions du 30e sommet des Chefs d’États africains qui intéresse le monde aéroportuaire en Afrique. Près de trois décennies après sa première proposition, les pays africains ont finalement fait un pas important vers la création de marchés uniques.

Le marché unique africain du transport aérien (SAATM) est le premier projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA, visant à créer un marché unique et unifié du transport aérien en Afrique pour libéraliser l’aviation. L’initiative qui repose largement sur les accords de la Décision de Yamoussoukro de 1999, veut également faire avancer le programme d’intégration économique de l’Afrique.

Pourquoi ouvrir le ciel?

L’Association du transport aérien international (IATA) a déclaré que le SAATM stimulerait la demande, améliorerait la compétitivité de l’industrie du transport aérien en Afrique et rendrait ce marché plus accessible. Une étude de l’IATA montre que si seulement 12 pays africains clés ouvraient leurs marchés et augmentaient leur connectivité, 155 000 emplois supplémentaires et 1,3 milliard de dollars de produit intérieur brut annuel seraient créés dans ces pays.

A ce jour, c’est 23 pays africains qui ont lancé l’initiative du marché. Aussi, selon les experts, un avantage immédiat du marché unique aérien sera une connectivité accrue entre les pays africains et une réduction des prix des billets d’avion.

En conséquence, cela devrait se traduire par des vols directs plus réguliers entre les pays africains plutôt que par des voyages qui impliquaient, comme avant, des escales au Moyen-Orient ou en Europe.

Elan

Le lancement du marché unique aérien se révèle comme une suite aux initiatives de plusieurs pays africains visant à assouplir les règles de visa pour les ressortissants africains. En outre, ce projet devrait stimuler le potentiel longtemps espéré du tourisme intra-africain.  Puisque l’année dernière, un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement a montré qu’entre 1995 et 2014, alors que le nombre total d’arrivées de touristes internationaux en Afrique avait plus que doublé, les Africains ne représentaient que quatre visiteurs sur dix. Principal problème doigté, la cherté du transport aérien. Un problème qui sera bientôt résolu.

Toutefois, Rapahel Kuuchi, vice-président de l’IATA pour l’Afrique, affirme que ses retombées ne se concrétiseront pas, à moins d’une « mise en œuvre effective » du projet par les pays signataires et d’une adoption future par les pays restants.

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