Cinema Afrique: ces célèbres pays qui n’existent pas sur la carte Posté il y a 3 mars 2018 7 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin Depuis le début du mois de février, Black Panther, ce film de Marvel qui porte toutes les étiquettes « afroptimistes » est devenu très célèbre avec ses ventes record, son scénario génial, son casting étoilé et son changement de narratif sur l’Afrique à travers la fiction. Wakanda, le pays imaginé par le studio américain Marvel est également devenu très célèbre sur la toile. En réalité, dans les superproductions américaines ou françaises, existent parfois des pays comme désormais Wakanda, au-delà de la pure fiction, très célèbre. Mais pas que. Dans les discours ou dans certaines mentalités également, si l’Afrique n’est pas un pays, alors les créations des scénaristes sont réelles. Mais, avant Wakanda, il y avait beaucoup de pays africains qui n’existaient pas. En voici quelques-unes. Wakanda En septembre 2017, alors que le film a encore 5 mois avant sa sortie, High Life, le magazine de bord de la compagnie aérienne anglaise British Airways publie une photo de l’actrice kenyane Lupita Nyong’o avec une légende insinuant qu’elle originaire de Wakanda. Ce n’est pas un secret pour les Africains, ce royaume du Wakanda est purement imaginaire. Présenté comme un pays technologiquement très avancé, Wakanda est créé par le studio Marvel de la maison d’édition Marvel Comics. Imaginé par le scénariste Stan Lee et le dessinateur Jack Kirby, ce pays apparait pour la première fois dans le comic book Fantastic Four #52 en juillet 1966, avant de devenir célèbre en 2018 avec le film. Botswanga Vous ne finirez pas de rire du Crocodile de Botswanga, cette production de Fabrice Eboué. Le Bostwanga, c’est ce pays imaginaire dans lequel Thomas N’guijol incarne à lui seul l’autoritarisme de Dadis Camara (Guinée), la singularité d’Amin Dada (Ouganda), Bokassa (Centrafrique), Mobutu (RDC). Ces dictateurs qui changer d’humeur de façon imprévisible. Dans cet État, le dirigeant capitaine Bobo connait moins les noms de ses enfants et de ses ministres que ceux de ses crocodiles. Zamunda Dans le film Coming to America sorti en 1998, Eddie Murphy joue le rôle d’Akeem Joffer, le prince héritier de la nation africaine fictive de Zamunda, qui vient aux États-Unis dans l’espoir de trouver une femme qu’il puisse épouser. Il a trouvé sa femme bien et ils sont retournés à Zamunda pour le grand mariage royal. Nambia N’existant que dans l’imaginaire de Donald Trump qui l’a mentionné en 2017 lors d’une réunion avec les dirigeants africains à New York, « Nambie » est par la suite devenue un État fictif évoqué pour rire de la faible connaissance de la géographie par le chef d’État américain. « Le système de santé de ‘’Nambia’’ est de plus en plus autosuffisant », avait-il dit, en voulant bien sûr parler de la Namibie. Wadiya Ce pays d’Afrique du Nord a été gouverné par un protagoniste dans le film Le dictateur qui est sorti en 2012. Le baron Cohen a joué le rôle du général Aladeen, le dictateur de la République fictive de Wadiya qui menace de bombarder Israël avec ses armes nucléaires. Celui-ci s’entoure de gardes du corps féminin, parraine al-Qaïda (en donnant refuge à Oussama Ben Laden) et change chaque mot dans le dictionnaire à « Aladeen ». Gondwana Ironiquement, Gondwana se veut la « République très très démocratique en Afrique ». Dans les chroniques de l’humoriste nigérien Mamane sur Radio France Internationale et finalement dans la production vidéo Bienvenue au Gondwana, cet État fictif « concentre à lui seul tous les défauts du continent ». Vous y trouverez corruption, absence de politique en matière d’éducation, de santé, déni de démocratie… Tout un lot d’ingrédients qui fait de ce pays une très triste démocratie.