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En Afrique, Microsoft compte moderniser l’éducation avec le Cloud

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Le continent africain est dans une belle dynamique en matière des nouvelles technologies et ses performances semblent plaire aux géants mondiaux. Au rang de ceux-ci, Microsoft, qui veut principalement s’intéresser au domaine de l’éducation.

Au cours du premier semestre de l’année 2017, l’américain Microsoft a exprimé son intention d’utiliser pour la première fois des data centers situés en Afrique, et plus précisément à Johannesburg et au Cap pour se fournir des cloud, à l’horizon 2018. Ce n’est pas tout. Les nouveaux centres proposeront également la possibilité d’hébergement de données et ainsi faciliter l’accès aux services Internet et de cloud pour les populations et les organisations sur une bonne partie du continent africain. Selon le communiqué que l’entreprise fondée par Bill Gates et Paul Allen avait rendu public, « ce nouvel investissement est un symbole de reconnaissance des opportunités énormes qu’apportera la transformation numérique en Afrique ».

Mais depuis peu, Microsoft s’intéresse à bien d’autres domaines, comme l’éducation. En effet, Microsoft travaille actuellement avec des ministères de l’éducation dans de nombreux pays africains comme le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Rwanda et le Kenya…, en fournissant des technologies pour assister les processus d’enseignement et d’apprentissage. De fait, lors d’une récente conférence, les responsables du groupe ont ajouté à cette liste, un nouveau partenariat avec le Mozambique pour « moderniser l’éducation dans le pays ».

En janvier dernier, Microsoft avait aussi signé un protocole d’entente accord avec Ecobank Transnational Incorporated, société mère du groupe bancaire panafricain Ecobank. Une collaboration qui résulte de la pression croissante sur les agglomérations africaines due à l’urbanisation et à la nécessité de d’offrir des services qui assureront un environnement plus sûr, ouverte et durable. Objectif de cet accord, accompagner les efforts des gouvernements pour « moderniser et élever les standards des grandes villes du continent grâce à des solutions numériques de pointe ». Ce protocole d’accord se veut un vecteur de modernisation des secteurs qui auront l’impact le plus immédiat et le plus important pour le développement les pays africains.

Les secteurs visés comprennent les décaissements de bourses et les frais de scolarité dans le secteur de l’éducation ; par ailleurs, la collecte par la municipalité auprès des vendeurs du marché et des petites boutiques, les règlements pour les licences des véhicules et de permis de conduire ainsi que pour les e-Visa et les e-Passeport. Mais l’initiative ne se limite pas là. Elle couvre également la mise en œuvre d’un programme complet d’e-compétences et de formations dans le domaine du digital.

L’entreprise a également profité du sommet pour le lancement officiel en Afrique de sa solution Microsoft 365 Education, conçue pour « libérer la créativité », pour « promouvoir le travail d’équipe » et « offrir une expérience utilisateur simple et sûre ». Parmi les différentes fonctionnalités, le paquet comprend une version éducative du jeu populaire Minecraft (qui enseigne aux étudiants comment coder), une plate-forme de collaboration Microsoft Teams et le service Intune du géant du logiciel, qui aide les écoles à mettre en place et à gérer les appareils scolaires.

En Afrique, le grand défi

Un grand des grands obstacles auquel se heurtent les entreprises qui veulent s’implanter en Afrique pour œuvrer dans le domaine de l’éducation est qu’elles doivent souvent travailler avec les gouvernements, ce qui peut être un exercice lent et trop bureaucratique. L’attrait du sommet Innovation Africa est probablement sa capacité à attirer un grand nombre de responsables gouvernementaux à un même endroit.

Un autre défi auquel Microsoft est confrontée selon ses responsables est la perception de la tarification de ses produits éducatifs. Bien de personnes ignorent que les écoliers n’ont pas à payer le même prix pour utiliser Word comme les entreprisse. « Je suis toujours surpris de voir combien d’institutions en Afrique ne savent pas que nous avons des licences pour l’éducation. Beaucoup d’institutions me disent que “votre logiciel est trop cher”, mais le fait est qu’elles achètent des logiciels à des prix compétitifs », a commenté Mark East, responsable régional de Microsoft pour l’éducation en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Commentant ce dont les prestataires de services éducatifs ont besoin pour réussir sur le continent, East a mis en exergue des « victoires de tête de pont », des réussites avérées qui peuvent être utilisées pour décrocher de nouvelles affaires. Il a ajouté que ceux qui cherchent à entrer dans un pays particulier devraient s’associer avec de plus grandes entreprises technologiques déjà actives sur un marché. Ils devraient également s’aligner sur les plans de transformation numérique des gouvernements respectifs, a-t-il conseillé.

 

 

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