Accueil Afrique central L’avenir de l’Afrique s’annonce plus radieux en 2018

L’avenir de l’Afrique s’annonce plus radieux en 2018

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L’aventure d’une Afrique positive continue. Il y a quelques mois, lorsque nous démarrions nous promettions de relever un défi de taille : celui de servir à nos lecteurs des informations sur une Afrique qui bouge, qui se transforme et qui se développe. Notre objectif n’a pas changé. À l’heure où la presse en ligne s’impose sur notre continent, la dynamique équipe d’Afrotribune juge important la production d’informations par les Africains et pour les Africains. Ce sont les succès d’Afrique que nous vous ferons souvent découvrir.

L’année 2017 appartient désormais à l’histoire. Mais comment ne pas revenir sur des succès enregistrés sur notre continent pendant douze mois ? Ils sont légion. À Afrotribune nous avons particulièrement été séduits par quelques initiatives privées et l’évolution remarquable de certaines startups. La Nigériane Aerial Industries est l’une d’entre elles. Cette startup récemment créée s’est illustrée par la fabrication de drones de haute performance pour la pulvérisation des cultures. Son apport est déjà utile dans les exploitations agricoles sur le plan local. Aerial Industries a d’ailleurs été sélectionné par l’accélérateur de startup Airbus BizLab du géant de l’aéronautique pour bénéficier d’une formation dans le domaine de l’industrie aérospatiale.

En Afrique de l’Est, vous aimerez certainement le projet Majik Water initié par la Kenyane Beth Koigi. Cette dernière a eu l’idée de mettre en place des générateurs d’eau atmosphériques alimentés par des panneaux solaires pour transformer l’humidité de l’air en eau. Quand on sait que l’accès à l’eau potable reste un grand défi pour nos États, on ne peut qu’encourager Beth Koigi qui sauve des vies en empêchant grâce à son projet la propagation de certaines maladies.

La startup Lono de la Côte d’Ivoire a démontré que les déchets organiques sont une source d’énergie inépuisable encore négligée sur le continent. Lono transforme des déchets organiques en biogaz pour le combustible de cuisson et en biométhane pour la production d’électricité. Dans nos pays, la réduction de la fracture numérique traîne. Mais on peut déjà se réjouir qu’une entreprise comme Eduair du Cameroun décide de commercialiser des boxes numériques qui facilitent l’accès à du contenu digital sans connexion internet.

Évolution

L’Afrique se développe. Mais l’endettement reste encore un frein pour la prospérité de nos économies. En décembre, lors d’une tournée sur le continent, Christine Lagarde a expliqué ce qui pourrait faciliter « un développement sérieux » qui doit faire avancer les économies de nos États. Comme voie salutaire pour l’Afrique, la présidente du FMI a évoqué, le développement du secteur agricole, l’industrialisation, le financement des initiatives technologiques.

Gageons que cela soit entendu et que de différents plans de développement élaborés par les dirigeants sont mis en œuvre pour le bien de nos pays. De la politique dépend la stabilité des pays. Et sur ce plan, l’Afrique a connu bien d’heureux rebondissements l’année écoulée. Les Gambiens se sont très tôt illustrés par un vote historique qui a fait tourner les pages sombres de Yaya Jammeh.

Depuis, le président Adama Barrow continue tant bien que mal de poser les jalons d’une démocratie en Gambie. Il y a eu également « l’épisode zimbabwéen » qui a soldé la fin du règne de Robert Mugabé. Cela peut être salué dans la mesure où il s’est déroulé avec tact et sans morts. De 2017, peut-être devrons aussi nous réjouir de la réussite des scrutins au Libéria avec l’élection de George Weah, archétype d’une réussite africaine qui voudrait dire que l’on peut ne partir de rien pour devenir quelqu’un si on le veut.

Osons et faisons confiance à George Weah. En espérant que l’ancien footballeur replace définitivement le Libéria sur les rails de la réconciliation et du développement.

Attente

Dans l’élan de positivité de l’Afrique, il y a encore des points noirs. Les récents morts enregistrés à Kinshasa durant une marche pacifique rappellent que certains États restent fidèles à leurs vieux démons. Le régime du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré il y a un an commet l’erreur de braquer la population. Le président Kabila joue la montre en se maintenant au pouvoir. Différents scénarii peuvent se dessiner au cours des prochains mois, notamment le déclenchement d’une série de marches de protestation. À moins que le chef de l’État ne fasse une sortie médiatique pour tout calmer : convoquer une élection présidentielle à laquelle il ne peut plus participer. Le Cameroun est lui rongé par un mal auquel il faudra trouver un remède. Jusqu’à présent le pouvoir ne se donne pas tous les moyens pour régler le « problème anglophone ». Cela fragilise le pays qui s’est également lancé dans une guerre contre Boko Haram. Et même une réélection de Paul Biya qui semble garantie n’est pas la clé pour que le Cameroun retrouve sa stabilité.

Au Togo, depuis août, de milliers de manifestants, de l’opposition réclame le retour à la constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir. Alors qu’un dialogue n’est toujours pas convoqué, il serait difficile de prédire le dénouement de cette crise. Mais comme toujours, il appartient à celui qui gouverne de prendre ses responsabilités. Les cartes ont été redistribuées sur l’échiquier togolais et l’année 2018 pourrait être remplie d’incertitudes pour le régime togolais. Quant à nous, nous publierons des articles pour tout faire comprendre. Telle est la mission d’Afrotribune. En attendant, nous souhaitons à tous nos lecteurs une bonne et heureuse année 2018.

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