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Afrique: 500 000 dollars pour les startups ‘non conventionnelles’

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Cela devrait être une bonne nouvelle pour toutes les initiatives privées sur le continent. Le Fonds Savannah envisage en effet investir dans des startups « non conventionnelles et qui enfreignent les règles ».

Il s’agit d’accompagner des entrepreneurs africains porteurs de projets et capables de faire des efforts pour développer des secteurs particuliers. La société de capital-risque basée à Nairobi investit jusqu’à 500 000 dollars dans des start-ups en démarrage à forte croissance en Afrique subsaharienne. Le portefeuille du Fonds Savannah comprend 15 sociétés de diverses industries, y compris le commerce électronique, le divertissement et les services financiers. Dans sa démarche d’aider des startups, le fonds identifie chez les entrepreneurs des traits ou des qualités nécessaires. Pour Mbwana Alliy, directeur associé de la société de capital-risque, le but est déceler auprès de ces jeunes entrepreneurs l’envie de repousser les limites et d’atteindre leurs objectifs.

Il faut dire qu’en plus de s’inquiéter de la construction effective de leur entreprise, les smart-upeurs africains doivent aussi faire face aux problèmes de réseau, aux problèmes d’Internet et à la bureaucratie gouvernementale. Ce qui leur rend souvent la tâche difficile. « Vous devez aller au-delà de l’appel du devoir pour que votre démarrage fonctionne. Vous devez avoir une énergie et une passion incroyables », conseille malgré tout Mbwana Alliy, ajoutant que c’est la preuve que généralement l’entrepreneur souffre.

Si en Afrique, des entrepreneurs qui ont déjà réussi sont traités comme des stars du rock, le directeur associé du Fonds Savannah explique que son entreprise ne s’intéresse pas aux startups pour participer à un phénomène de mode. Le Fonds Savannah recherche des entrepreneurs ayant un réel intérêt pour leurs projets. Il est difficile de démarrer une nouvelle entreprise, et pour persévérer dans les moments difficiles, les entrepreneurs doivent avoir une passion intrinsèque pour leur industrie.

Investissement réfléchi

La société de capital-risque a déjà fait ses preuves. Le Fonds Savannah a récemment investi dans BabyGroup, détaillant de produits pour bébés en ligne basé en Afrique du Sud. Mbwana Alliy justifie que les raisons pour lesquelles le Fonds Savannah a investi dans BabyGroup portent sur « la pensée non conventionnelle des responsables de la société ». Pour bénéficier de cet investissement, James Townsend-Rose, le responsable de BabyGroup n’a pas convaincu Mbwana Alliy avec l’argument habituel qui est d’être côté en bourse ou d’être acheté par une autre compagnie. « Il veut devenir un acteur reconnu sur le marché — Baby City, une grande entreprise de vente au détail de briques et de mortier en Afrique du Sud », ajoute Mbwana Alliy.

La société de capital-risque est surtout disposée à investir dans des startups où les entrepreneurs ont suffisamment d’expérience dans le domaine dans lequel ils opèrent. Une startup de soins de santé bénéficierait d’avoir quelqu’un avec une expérience médicale dans son équipe, conseille Mbwana Alliy. Ce dernier indique d’ailleurs que le Fonds Savannah mise aussi sur les entrepreneurs qui connaissent le fonctionnement de l’environnement d’entreprise et qui sont en mesure de réformer leurs industries.

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