Accueil Afrique de l'ouest Burkina Faso Burkina Faso : Qui est Ima Hado, vainqueur du Marley d’or 2019 ?

Burkina Faso : Qui est Ima Hado, vainqueur du Marley d’or 2019 ?

3 min de lecture

Au Burkina Faso, Ima Hado inspire plusieurs jeunes artistes qui souhaitent embrasser la tendance reggae.  Résidant en Europe (Italie) depuis 1991, Ima Hado s’est distingué par ses instruments de musiques atypiques. Il parvient à moderniser les instruments traditionnels comme le kundé qu’il rebaptise le « Kundé bass ». Ima Hado est le lauréat de l’édition 2019 du Marley d’or.

Que ce soit en Italie, en Californie ou au Jamaïque, Hado ne se déplace jamais sans son Kunde bass. Ce grand instrument qui mésure deux mètres (2m) de long fait la fierté du burkinabè.

« Quand on écoute mon son « fight in the morning », on ne se rendrait pas compte que c’est le kundé bass qui est joué. Ce kundé groove, épate les gens sur les scènes d’Europe » raconte-t-il fièrement avant d’inviter la nouvelle génération à l’adopter.

Artiste chanteur, auteur et compositeur, Ima Hado joue également à plusieurs instruments. Il est à la fois guitariste et percussionniste. Il a sorti  plusieurs albums dont « Liberté » (1989), « Aminata »(2003), « Héritage » (2005), « Tumi » (2007), « Esperance » (2011), « Source » (2012) et  « Revolution_Time » en  2016.

Issu d’une famille assez modeste, Ima Hado a fréquenté jusqu’en classe de 3ème avant de raccrocher. Il fut initié à la musique par son père qui fut lui-même artiste.

« Mon papa était artiste musicien. Paix à son âme, il a vécu 110 ans. Depuis l’âge de 5 ans, je jouais la musique traditionnelle avec lui dans les cabarets, les champs, les baptêmes, les funérailles », se rappelle-t-il.

C’est peut-être son passé difficile qui l’a amené à s’investir dans le social. Ima Hado soutient les initiatives des femmes vulnérables en milieu rural.

« J’ai trouvé à une centaine de femmes, plus de 6 ha. J’ai réalisé des forages, des plaques solaires et chacune se débrouille. Je n’ai pas besoin de leur donner de l’argent, mais je leur apprends à se prendre en charge. En même temps, j’interviens dans l’éducation. J’ai construit une école. Beaucoup d’enfants ne fréquentaient pas, ce n’est pas joli, à quelques 20 km de la capitale », raconte-t-il modestement.

Charger plus d'articles liés
Charger plus par Emmanuel Vitus
Charger plus dans Burkina Faso
Les commentaires ont été désactivés.