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Ntsiki Biyela : la première sud-africaine noire productrice de vins

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En Afrique du sud, elle est une référence pour les noirs et surtout les femmes qui hésitent encore à embrasser le secteur de la viticulture, longtemps chasse gardée des Européens.  Ntsiki Biyela (41 ans) est la propriétaire de la marque de vin Aslina Wines créée en 2017. Diplômée  en viticulture et en œnologie à l’université de Stellenbosch, Ntsiki Biyela maitrise la chaine de production de ses vins ; de la culture des raisins jusqu’à la commercialisation. Et pourtant rien ne la prédestinait à un tel avenir.

Issue d’une famille modeste (mère ménagère),  elle grandit  à KwaZulu-Natal, une province côtière de l’Afrique du Sud plutôt réputée pour la fabrication de la bière locale. Après l’obtention de son baccalauréat, elle a essayé sans succès de poursuivre ses études en chimie. Bénéficiaire d’une bourse d’étude, elle s’est retrouvée malgré elle à étudier la viticulture, un domaine qui lui était nouveau.

« C’était une réelle opportunité pour moi d’étudier le vin, mais c’aurait pu être autre chose. J’avais une telle soif d’apprendre que j’aurais tout accepté», se souvient-elle. Dans sa nouvelle université, Ntsiki Biyela goute pour la première fois au vin. «Je n’ai pas trouvé ça très bon. Mais avec le temps, je suis tombée amoureuse de ce breuvage en constante évolution » avoue-t-elle.

En 2004, Ntsiki Biyela devint la première vigneronne noire d’Afrique du sud et travaille pour Stellekaya  wines. Cinq (5) ans plus tard, elle reçoit la distinction de la « Femme vigneronne de l’année ».

Après 12 ans d’expérience chez Stellekaya, Ntsiki Biyela quitte ses fonctions de responsable de vigneron et crée en 2017, sa propre marque de vin Aslina Wines. Très vite ses produits sont prisés par les spécialistes du vin. La même année, elle produit 12000 bouteilles exportées aux  USA, en Europe en Asie et au Ghana.

Faute de moyens, elle ne dispose pas pour le moment de sa propre cave, mais cela ne l’empêche pas d’atteindre ses objectifs. « Je loue plusieurs endroits dans la région pour fabriquer mon vin.J’effectue aussi le mélange des grappes que j’achète à différents viticulteurs de la région. Il faut constamment se déplacer d’un endroit à l’autre. Un jour, j’espère posséder au moins ma propre cave… » a-t-elle indiqué sur  tv5monde.com

Début avril, Ntsiki Biye était au Japon dans le cadre d’un voyage professionnel au cours duquel elle a croisé d’autres professionnels de son domaine.

« Les mots ne peuvent pas expliquer, je suis en admiration et plein de gratitude pour l’amour et l’hospitalité que j’ai reçu de la communauté japonaise. De la douane quand j’arrive, aux amis que j’ai rencontrés. Je ne peux même pas compter comme je pourrais manquer pour nommer les personnes que j’ai rencontrées et les endroits que j’ai visités. Le respect des gens est grand au Japon », peut-on lire sur sa page Facebook.

La Sud-africaine ne se limite pas à l’expansion de son entreprise. Elle partage également son savoir faire avec les jeunes de 18 à 25 ans dans le cadre d’un projet intitulé  « Pinotage Development Youth Academy ».

 

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