Accueil Afrique de l'ouest Burkina Faso Marie Korsaga : La première astrophysicienne du Burkina Faso

Marie Korsaga : La première astrophysicienne du Burkina Faso

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Titulaire d’un Doctorat en Astrophysique, Marie Korsaga devient depuis ce 19 avril 2019, la première astrophysicienne de son pays, le Burkina Faso. Cette jeune dame a fait la majeure partie de son cursus universitaire à l’Université de Ouagadougou (jusqu’au DEA), avant de s’envoler pour la France où elle a préparé son doctorat au laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) puis à l’Université de Cape Town en Afrique du Sud.

Toute petite, Marie Korsaga se posaient les mêmes questions qui turlupinent tous les gamins de son âge : « De quoi l’univers est-il composé ? Comment la vie est-elle apparue sur terre ? » Marie Korsaga savait qu’elle n’aura pas les réponses à toutes ses questions au Burkina Faso. Dans son pays, l’astronomie n’était pas enseignée à l’époque. Elle décide alors d’embrasser la physique pour devenir ingénieure en génie civil. Son choix a été diversement apprécié par ses proches.

J’étais confrontée à des propos du genre, -La physique est trop compliquée pour une femme, Ce sera difficile pour toi de t’en sortir là dedans – Et que je risquais même de devenir folle par la suite », se souvient-elle.
Arrivée en année de maitrise, l’astronomie venait d’être introduite au programme comme matière optionnelle. Marie Korsaga saisit la chance de sa vie pour réaliser ses rêves. « Je vous assure que j’ai tout de suite été éblouie par ce que j’avais appris pendant le cours et c’est là que j’ai découvert que notre connaissance de l’univers était encore jeune et évoluait avec le temps ».

Après l’obtention de son Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Physique appliquée, elle poursuit ses études doctorales en France où elle intègre le programme « Physique des galaxies » (PDG) du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM).

Passionnée de sa matière, Marie Korsaga peut passer des heures à plonger ses interlocuteurs dans son univers. Et seuls les amoureux de l’astronomie arrivent à la suivre. « Je réduis les données brutes (données observationnelles) obtenues avec des grands télescopes observant dans le visible, je les analyse, j’obtiens des cubes de données et des champs de vitesse, j’en déduis des courbes de rotation ».

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