Accueil Océan Indien Madagascar Sanndya Soazara [33 ans], la Malgache qui rêve de la solidarité africaine

Sanndya Soazara [33 ans], la Malgache qui rêve de la solidarité africaine

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 À 33 ans, la Malgache Sanndya Soazara ne nourrit qu’un rêve : favoriser toutes démarches et initiatives concrètes en faveur du développement et de la citoyenneté du Madagascar et de l’Afrique.

 Cette vie au service d’une cause commune et fort noble, Sanndya l’a choisie librement. Amoureuse des sciences sociales, la Malgache est nantie d’un diplôme français en Études politiques et sociales et s’est offert une orientation en Master professionnel Gouvernance de Projet de Développement en Afrique.

Actuellement assistante de service social œuvrant dans le secteur médico-social en France, c’est en janvier 2014 que Sanndya a créé l’association SAVE, Solidaires et Actifs auprès des plus vulnérables et des Enfants. Association à but non lucratif, SAVE veut favoriser toutes démarches et initiatives concrètes en faveur du développement et de la citoyenneté.

L’association dont le siège est à Sevran en Seine-Saint Denis a pour objet de promouvoir les idées de solidarité, de tolérance et de liberté. Elle œuvre pour tout projet ou microprojet lié au développement dans les domaines économique, sanitaire, social, environnemental, éducatif, humanitaire et culturel en France et à Madagascar dans le respect entre les peuples.

Développer Madagascar

 SAVE a été créée en France à l’initiative de jeunes et étudiants malgaches désireux de contribuer au développement de leur pays d’origine par des initiatives locales, la promotion d’activités génératrices de revenus et de l’entrepreneuriat social.

« Le constat commun des membres étant que Madagascar a besoin de la mobilisation de ses expatriés pour avancer. Ce fut l’élément fédérateur de l’association SAVE » confie Sanndya Soazara.

Mais l’objectif n’est pas unique. D’autres problématiques ont été posées. Comme, le besoin de solidarité au sein même de la société française. Avant SAVE, les membres fondateurs participaient à des activités bénévoles, des actions sur Paris, pour aider par exemple les SDF en période de grand froid, maraudes, cafés solidaires.

Enfin, l’inexistence d’association dite issue de l’immigration malgache dans le Département de siège social de l’association a été un dernier paramètre qui a motivé sa création, afin de constituer un lieu d’échange et de rencontre entre les membres de la diaspora.

Save dispose d’une boutique solidaire entièrement gérée par des bénévoles. Cette boutique propose des articles divers d’artisanat malgache dont les bénéfices reviennent directement aux artisans grâce au respect d’un circuit de vente court, avec toujours comme optique la promotion de Madagascar et du ‘’Fait à Madagascar’’.

Actuellement, SAVE prépare un grand projet qui sera la création d’un Centre social dans la ville de Diego-Suarez au nord de Madagascar. Ce centre constituera non seulement un lieu de coordination et de concertation contribuant au développement social local, mais aussi un lieu qui favorise la participation des jeunes et de tous les habitants, à la vie sociale. Le centre social mettra en œuvre des projets d’accompagnement social, d’accompagnement socio-éducatif et de création d’activités ludiques.

SAVE ambitionne aussi créer une agence de voyages pour l’organisation de voyages et des missions solidaires qui permettront à des volontaires de France (en premier lieu) d’apporter leurs savoir-faire et leurs compétences diverses aux associations locales qui gèreront ces projets.

Unir l’Afrique

 Les promoteurs de SAVE ont au fond d’eux, un grain de panafricanisme et d’afroptimisme. Et ce n’est pas Sanndya Soazara qui dira le contraire.

« Le poids démographique et économique de la diaspora africaine, associé aux liens étroits entretenus avec les pays d’origine de chacun peuvent faire que cette diaspora soit une manne financière capable de grands changements économiques sur le continent, à condition d’être exploitée intelligemment », croit fermement cette dernière.

Mais qu’à cela ne tienne, Sanndya pense qu’une union de l’Afrique est importante. Non seulement parce que les pays africains ont une histoire et un passé communs, mais surtout parce que cette union est gage d’un développement au sens large, c’est-à-dire la gestion des problèmes sanitaires, la gestion pacifique des crises régionales, la bonne gouvernance politique, et bonne gouvernance économique.

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