Education Nigeria Au Nigeria, la startup ScholarX facilite l’accès aux bourses d’études Posté il y a 9 mars 2018 6 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin Au Nigeria comme dans nombre de pays africains, bénéficier d’une éducation de qualité et correspondante aux besoins des étudiants est hors de portée pour de nombreuses personnes. Pour certains, cela est dû à un manque de connaissance des opportunités existantes alors que pour d’autres, c’est simplement à un manque de moyens. ScholarX s’attaque bien à ce problème. ScholarX est une startup à impact social qui s’attaque aux problèmes éducatifs. En 2016, elle a lancé une application d’agrégation de bourses d’études comme un « pont d’opportunités » afin d’aider les étudiants intéressés à trouver des opportunités de premier cycle et des cycles supérieurs localement et à l’étranger. Cette plateforme répertorie les bourses en fonction des préférences des étudiants et fournit des conseils pour les étudiants sélectionnés. Jusqu’à présent, ScholarX a plus de 10 000 utilisateurs. Difficile accès aux opportunités Au départ, l’initiative a été inspirée par Maxwell Ogunfuyie, un des deux cofondateurs, qui a personnellement réalisé combien il était difficile pour lui d’accéder aux opportunités disponibles au Nigeria. Ensuite, il a cherché à compiler des bourses locales, avec l’intention d’en faire éventuellement en une application mobile. Les partenaires se sont réunis et après quelques séances de réflexion et d’analyse, ont décidé d’aller de l’avant avec la création d’une plateforme qui organise des bourses locales et étrangères. Le Nigeria a été tout de suite sélectionné comme pilote pour les bourses locales. En septembre 2017, ScholarX a lancé Village, une plateforme de crowdfunding qui permet aux professionnels, principalement de la diaspora, de parrainer l’éducation des étudiants dans le besoin. Essentiellement, la startup construit un modèle d’affaires autour de l’adage populaire, «il faut un village pour élever un enfant». Sur la plate-forme du Village, les élèves du secondaire et de l’université qui ont besoin de soutien pour leur éducation créent des profils, partagent leurs histoires et leurs besoins, et espèrent qu’un donateur les soutiendra. Depuis, Village a reçu plus de 500 demandes de fonds et a recueilli plus de 10 000 $ en dons au cours de ses cinq premiers mois d’opération, dont 90% provenaient de donateurs de la diaspora. ScholarX espère également permettre à ces donateurs de parrainer des projets éducatifs dans des écoles telles que l’équipement d’un laboratoire, dans le but de résoudre les problèmes liés à l’éducation au Nigeria. Dans la puissance économique africaine, certains des problèmes éducatifs sont des écoles mal équipées, des enseignants non rémunérés et un problème d’alphabétisation important avec environ 10,5 millions d’enfants non scolarisés. Dans le budget proposé pour 2018, seulement 7% du total ont été alloués à l’éducation, bien en deçà de la recommandation de 26% des Nations Unies. S’il est peu probable que les choses changent de manière significative de sitôt, ScholarX aura néanmoins le mérite d’être précurseur d’une idée entièrement nouvelle qui, jusque-là manquait à l’éducation nigériane.