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Dieuveil Malonga: la gastronomie africaine a un Chef!

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Dieuveil Malonga est un chef congolais de 25 ans qui a grandi en Allemagne et est venu en France où il a travaillé à Marseille en tant que sous-chef, avant de jouer dans la téléréalité TopChef.

Né au Congo-Brazzaville puis adopté par une famille allemande, sa passion pour la cuisine va rapidement prendre le dessus. Et c’est dernière les fourneaux que son métissage va devenir une force: il qualifie sa cousine d’afro-fusion.

Selon lui, l’afro-fusion est un pont culinaire entre la cuisine africaine et mondiale. Une alchimie gustative née de ses influences françaises, congolaises et allemandes, un moyen de faire connaître la cuisine africaine. « Les gens se plaignent toujours que la cuisine africaine n’est pas assez connue, mais ils ne font rien de concret pour en parler à plus de gens », regrette-t-il.

Départ

Né à Linzolo, une ville à 20 kilomètres de Brazzaville, Dieuveil Malonga doit son amour pour la cuisine à sa grand-mère, célèbre dans la région. C’est à l’âge de 13ans qui va migrer à Cologne en Allemagne. Adopté par une famille au sein de laquelle tout lui paraissait étranger, il a commencé à fusionner des produits africains et allemands, histoire d’occuper son temps. « C’était vraiment bon! C’est là que l’afro-fusion a commencé pour moi » se rappelle-t-il.

Le système éducatif en Allemagne permettant aux étudiants de se spécialiser très tôt, Dieuveil Malonga décide alors de suivre un cours culinaire de trois ans. « Pendant ce cours, quand mes potes utilisaient des pommes de terre, j’ai toujours trouvé des alternatives. Par exemple, j’utiliserais du manioc, etc. » confie-t-il.

Désormais dix ans qu’il est dans l’afro-fusion, ce chef a écrit un livre qui est maintenant utilisé par mes anciens professeurs.

En 2016, il avait participé à l’émission de téléréalité TopChef en France. Si l’aventure télévisuelle française a tourné court, Dieuveil Malonga s’est estimé satisfait de sa participation. « J’ai continué à me rendre sur le continent africain. Quand je vais au Rwanda: je me rends auprès d’une famille rwandaise et durant une semaine, je goûte les plats confectionnés par la maman. J’observe les ingrédients qu’elle va chercher au marché.

Puis la semaine suivante, j’essaie de rendre gastronomique sa cuisine en veillant à ne modifier aucun goût par rapport à son plat », explique-t-il. Et les restaurants africains sont nombreux à demander ces conseils « Au Kenya, au Nigéria, au Ghana en Afrique francophone, vous avez beaucoup d’établissements qui s’en réfèrent à mon expertise dans la formation des cuisiniers, dans la préparation des menus ou même sur la sélection des plats et de leurs ingrédients».

La reconnaissance de son expertise, Dieuveil Malonga la doit à ces incessantes recherches culinaires. C’est ainsi qu’il a réussi à rendre gastronomique plusieurs plats comme pour cette spécialité ivoirienne : la purée d’igname accompagnée de langoustines, d’huile de cacao et de gingembre avec de la crème de petits pois au piment.

Malgré son emploi du temps déjà surchargé, Dieuveil Malonga ne s’arrête pas là. Il s’est même densifié ces derniers mois avec le lancement de « Chefs in Africa ». Objectif, proposer sur la plateforme les services de différents chefs cuisiniers du continent africain. Toutes les nationalités sont représentées avec autant de caractéristiques liées aux traditions culinaires de chacun.

 

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