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Tony Elumelu, le promoteur de 10000 startups africains honoré à New York

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Le Président du Groupe UBA, M. Tony O. Elumelu, s’est vu décerner, le lundi 04 décembre, le prix mondial de l’entrepreneuriat « Dwight D. Eisenhower Global Entrepreneurship Award » pour reconnaissance de ses efforts dans la promotion de l’entrepreneuriat en Afrique et dans le monde. La cérémonie de remise des prix et le gala ont eu lieu à New York.

Sur le vaste chantier de l’entrepreneuriat en Afrique, Tony Elumelu n’est pas du tout un inconnu. Certaines jeunes pousses de son programme ne le cachent pas. « Tony, c’est le faiseur des entrepreneurs ». Au sein des alumnats dudit programme dédié aux startups, on s’accorde à dire que le Nigérian a une vision noble et plus pragmatique du développement du continent dont il se fait, sans le clamer, un important artisan.

Et pour preuve, lui-même serial entrepreneur, Tony Elumelu, à travers sa Fondation qui porte son nom, a déjà financé à ce jour plus de 3 000 entrepreneurs africains. A long terme, les chiffres dont il est ambitieux sont impressionnants.  100 millions de dollars en faveur de 10 000 entrepreneurs sur une période de 10 ans. Ceci, dans le but de permettre à ces entrepreneurs de créer un million de nouveaux emplois et plus de 10 milliards de dollars de revenus.

Il est à relever en effet que c’est la philosophie d’Africapitalisme d’Elumelu, fondateur du concept, qui stipule que le secteur privé africain doit jouer un rôle de premier plan dans le développement et la croissance du continent africain alors que les gouvernements et le secteur privé se réunissent pour y parvenir.

Ce 4 décembre, quand le Conseil économique pour l’entente internationale (BCIU), une association commerciale américaine à but non lucratif dédiée à l’établissement de relations et à la promotion du dialogue entre les entreprises et les gouvernements du monde entier, décernait le prix à Tony Elumelu, c’est certes un premier pour un Africain, mais le milliardaire nigérian n’est pas son premier essai.

Lors du gala, l’ancien président américain George W. Bush a tenu à féliciter le banquier pour son travail. Celui-ci a reconnu les efforts de l’entrepreneur africain en disant : « Je suis impressionné par les initiatives philanthropiques de Tony qui stimulent la création d’emplois et l’entrepreneuriat dans une région [Afrique, ndlr] très chère à Laura et moi. Recevoir un prix fondé par le président Eisenhower, a ajouté un sens. Eisenhower a fourni un exemple de leadership, dont nous pouvons tous tirer des leçons. De plus, sa conviction de promouvoir la compréhension internationale est une responsabilité d’une importance vitale. »

« Les Africains ont besoin d’un leadership puissant » 

Le PDG de BCIU, Peter Tichansky, a, de son côté déclaré que « l’approche audacieuse de M. Elumelu et son état d’esprit volontariste sont des caractéristiques exemplaires d’un entrepreneur visionnaire. » Celui-ci ne s’est pas empêché, dans son speech, de donner les raisons pour lesquelles l’entrepreneur africain a été sélectionné comme lauréat du prix. Selon celui-ci, Tony Olumelu incarne l’idée que les entreprises doivent prendre l’initiative de rapprocher les entreprises et la société. « Son plaidoyer prouve que les entreprises, agissant comme des entreprises et non des donateurs charitables, sont la force la plus puissante pour relever les défis sociaux et réaliser le développement économique », a jouté le PDG de BCIU.

Dans son discours de remerciement, le PDG de la banque UBA a déclaré qu’être reconnu aujourd’hui comme le récipiendaire du prix inaugural de l’entrepreneuriat mondial est un honneur qui trouve écho auprès de tant de personnes en Afrique. « Ce dont nos entrepreneurs africains ont besoin, c’est d’un leadership puissant pour les dynamiser, les encourager et les motiver à transformer le continent ». Et d’ajouter, « j’espère que cela stimulera davantage les autres Africains et amis de l’Afrique, pour s’assurer que nous travaillons ensemble pour une prospérité inclusive ».

Il faut dire que Tony est un grand visionnaire. Il l’a toujours dit haut et fort, et même devant moult palais présidentiels qu’il a déjà parcourus : « personne ne va développer l’Afrique à notre place ». Et celui croit dure comme fer dans une prophétie selon laquelle le XXIe siècle sera celui de l’Afrique. Sans doute, l’Africapitalisme aidant.

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