Ghana Tech & Innovation Ghana: deux adolescents produisent l’électricité grâce au manioc Posté il y a 22 novembre 2017 6 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin La nouvelle génération de jeunes entrepreneurs ghanéens s’illustre dans différents secteurs de développement avec des innovations remarquables. Au Ghana, un soutien proactif est apporté à l’entrepreneuriat depuis quelques années. Cela a facilité la naissance de nouvelles entreprises. Les inventions sont également constatées dans plusieurs secteurs. Parmi elles, on peut citer une voiture trois places ou un appareil qui génère de l’électricité grâce au manioc. Deux jeunes ont en effet mis en place un appareil d’une tension de 12 volts capable d’alimenter une dizaine d’ampoules à économie d’énergie et un poste de radio. Pour faire fonctionner l’appareil, du manioc mélangé est mis dans un réservoir d’un litre. « Les tuyaux dans le dispositif absorberont alors le manioc mélangé du réservoir et l’utiliseront ensuite pour produire de l’électricité », expliquent-ils. Ce prototype peut être mieux développé. Les jeunes inventeurs envisagent avoir du financement pour concevoir un appareil capable de générer une puissance élevée avec un plus grand réservoir. Sur ce plan, les autorités ghanéennes ont créé un environnement propice pour stimuler les investissements dans l’entrepreneuriat. L’État facilite ainsi l’accès au financement des micro — , petites et moyennes entreprises. L’initiative n’a pas encore comblé toutes les attentes. Cependant elle a déjà permis à des entrepreneurs de continuer la réalisation de leurs projets. Innovation Pour promouvoir la création d’entreprises, l’État a mis en place durant un an un programme universitaire appuyé par la Banque mondiale. Il s’agit du projet eGhana qui a permis à des jeunes entrepreneurs comme Peter Paul Akanko, PDG de la société Kente Master, qui fait du tissu traditionnel un produit chic et jeune. Sa société fabrique à partir du tissu Kente des cravates, des tongs, des chaussures, des cartables, mais aussi des étoles pour les cérémonies de remise de diplôme. D’autres programmes de pépinière d’entreprise sont aussi mis en place. Et le pays s’illustre par les réalisations de ses entrepreneurs. Sulley Amin Abubakar a par exemple créé Zaacoal qui produit du charbon à base de coques de noix de coco. Sa jeune compatriote Bernice Dapaah a réalisé un projet écologique impressionnant. L’entrepreneure a en effet fabriqué des bicyclettes en bambou. « Ces vélos n’ont pas besoin d’être remplacés tout le temps. Et s’il faut les réparer, les matériaux, les outils et les compétences sont sur place », explique la fondatrice de Ghana Bamboo Bikes qui a déjà créé des emplois. Dans le secteur du numérique, trois jeunes ont fondé il y a quatre ans MeQasa, un site d’immobilier et de petites annonces qui aide la population. Bright Simons a de son côté lancé MPedigree, une application mobile qui permet déceler les faux médicaments. D’autres espaces de travail comme Hub Accra ou ISpace Ghana encouragent également l’idée d’entrepreneuriat technologique. À côté de ce « Ghana qui bouge », l’État a décidé de conquérir l’espace. Le Ghana a lancé en juillet dernier son premier satellite, GhanaSat-1, qui va faciliter la surveillance dans la recherche scientifique et la surveillance des côtes du pays. Le satellite a été construit par des ingénieurs ghanéens de l’université All Nation de Koforidua. Un deuxième satellite devrait également être lancé pour contrôler l’exploitation illégale des minerais ou la déforestation dans le pays.