Communication & Média Ouganda Tech: vers la création d’un Facebook et Twitter ougandais Posté il y a 22 janvier 2018 5 min de lecture Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+ Partager sur Linkedin En Ouganda, le régulateur des télécommunications, l’Ugandan Communications Commission (UCC) lancera au cours de l’année des plateformes locales de médias sociaux dans le but de réduire les coûts de l’internet. Pour le directeur exécutif de l’UCC, Godfrey Mutabazi, il s’agit d’un des projets sur lesquels « nous travaillons. Il y a un investisseur qui apporte nos propres plateformes de médias sociaux, au lieu de Twitter, vous allez avoir quelque chose de local que vous allez utiliser ». Selon l’UCC, l’hébergement de contenu en dehors de l’Ouganda est la raison des coûts Internet prohibitifs. Mais la Commission estime aussi que des versions propres de Facebook et Twitter vont empêcher la propagation haineuse. L’UCC est l’agence de régulation des communications du pays. Elle est censée promouvoir et sauvegarder les intérêts des consommateurs et des opérateurs sur la qualité. Godfrey Mutabazi confie que des acteurs du gouvernement et de l’industrie des télécommunications seraient encouragés à utiliser et promouvoir les plateformes de médias sociaux locaux pour attirer davantage de personnes. Dans un pays qui compte environ 40 millions d’habitants, selon Godfrey Mutabazi, 10 millions de personnes peuvent s’abonner aux médias sociaux locaux. Le responsable de l’UCC compare la concurrence du marché à la compétition musicale. Alors que la musique des musiciens occidentaux a dominé, Godfrey Mutabazi affirme que les musiciens locaux ont également prospéré, un signal que les plateformes de médias sociaux locales que l’UCC a l’intention d’introduire peuvent s’épanouir aux côtés de Facebook et Twitter. Restriction L’UCC continue d’encourager les fabricants de smartphones à apporter des produits de qualité, mais relativement bon marché, afin d’augmenter la consommation d’Internet dans le pays. « Dans quelques années, le prix de l’internet va baisser, car nous allons encourager l’importation de smartphones pour que la majorité des gens puissent utiliser les smartphones. Une des raisons pour lesquelles internet coûte cher, c’est parce que la capacité de télécommunication de Mombasa est utilisée par peu de gens », affirme-t-on à l’UCC. Cependant, les dernières décisions de l’UCC ne font pas unanimité. Plusieurs observent estiment qu’elle n’a pas le mandat légal de faire certaines choses à la place. Sur la création de réseaux propres à l’Ouganda, les critiques évoquent une volonté de restriction de la liberté de parole. Selon eux, l’UCC veut contrôler la liberté d’expression dans le pays. Le Réseau des droits de l’homme pour les journalistes en Ouganda (HRNJ-U) dénonce régulièrement les décisions de l’UCC. Pour le HRNJ-U, l’UCC a dépassé ses prérogatives pour devenir une agence répressive. Le Réseau des droits de l’homme pour les journalistes a souvent regretté les incidents dans lesquels l’UCC a bloqué l’accès aux médias sociaux, a empêché les médias de couvrir certains événements politiques et a fermé ou menacé de fermer les médias.